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Avant que Paris ne devienne la capitale des cafés littéraires et des bistrots animés, c’est à Marseille qu’a été ouvert le premier café de France en 1672. Et ce n’est pas un hasard si cet établissement pionnier a été fondé par un négociant arménien. Plongeons dans cette histoire méconnue qui a changé le mode de consommation des Français.
Originaire d’Éthiopie, le café s’est répandu à travers le monde musulman avant d’arriver en Europe. À partir du XVIe siècle, il devient une boisson prisée dans l’Empire ottoman, notamment à Constantinople où les premiers cafés apparaissent.
Les grandes villes européennes commencent à s’y intéresser :
Mais c’est à Marseille, grand port du commerce méditerranéen, que la France goûte officiellement au café.
Grâce à sa position stratégique, Marseille est la porte d’entrée des produits exotiques venus du Levant et de l’Empire ottoman. Les marchands arméniens, experts dans le commerce entre Orient et Occident, y importent épices, tissus… et café.
Le premier café de France est ouvert par un négociant arménien du nom de Pascal. Homme d’affaires visionnaire, il comprend rapidement le potentiel de cette boisson encore méconnue du grand public français.
En 1672, Pascal ouvre son établissement à Marseille, proposant aux clients une boisson venue d’Orient, servie chaude et parfumée. Inspiré des cafés d’Istanbul, son établissement devient rapidement un lieu prisé des marins, des négociants et des notables marseillais.
Le succès est tel que l’idée se propage. Bientôt, Paris suit le mouvement avec l’ouverture du premier café parisien en 1686, le célèbre Procope.
Le café ne tarde pas à devenir une boisson incontournable en France. Les cafés deviennent des lieux d’échanges intellectuels où écrivains, philosophes et commerçants débattent des idées nouvelles.
Au XVIIIe siècle, sous l’ère des Lumières, ils deviennent le centre des discussions politiques et culturelles.
Les marchands arméniens ont joué un rôle clé dans la diffusion du café en France et en Europe. Aujourd’hui encore, en Arménie, le café reste une institution, souvent préparé à la manière orientale, dans un jazzve (cafetière traditionnelle).
L’ouverture du premier café français par un Arménien en 1672 marque le début d’une véritable révolution des habitudes sociales en France. Ce moment historique a non seulement introduit une nouvelle boisson, mais a aussi façonné la culture des cafés qui perdure encore aujourd’hui.