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Dire “je t’aime”, c’est bien. Mais le dire en arménien, avec la subtilité d’un mot chargé d’histoire et d’émotion, c’est encore plus beau. La langue arménienne regorge de termes poétiques, d’expressions imagées, parfois intraduisibles, qui donnent à l’amour une profondeur toute particulière.
Dans cette sélection, je vous propose de découvrir 10 mots qui font vibrer le cœur, éveillent les sens et réchauffent les silences. Des mots que l’on glisse tendrement, que l’on chante parfois, que l’on sent vivre bien au-delà de leur simple traduction. Parce que, comme le disait Paruyr Sevak, “les mots d’amour ne se prononcent jamais à moitié”…
Un mot court, mais qui porte un monde entier. Sirem, c’est la déclaration simple, directe, sans détour. C’est le “je t’aime” que l’on peut dire du bout des lèvres ou du fond du cœur. Il vient du mot “sir” (amour), et se prête autant aux débuts timides qu’aux grandes confidences.
Et puis parfois, ce “sirem” arrive seul, suspendu entre deux silences, comme une main tendue. J’ai encore en tête un couple de vieux mariés, assis sur un banc à Etchmiadzin, lui murmurant un “sirem” en lui tendant une figue sèche. C’était plus fort que mille poèmes.
Mot musical, tendre, presque chanté. On dit siroun pour parler d’une personne, d’un paysage, d’une émotion. Il y a dans ce mot une élégance toute arménienne, une manière douce de valoriser l’autre sans exagération.
“Aysor siroun es” – “Aujourd’hui, tu es belle”. Rien de plus, rien de moins. C’est souvent dans la simplicité que se cache la beauté du sentiment.
Ce petit mot se colle aux prénoms, comme une caresse. “Anoush jan”, “Aram jan”… On pourrait le traduire par “mon chou”, “mon ange”, “mon cœur”. Mais ce serait l’appauvrir. Car jan, c’est bien plus qu’un surnom : c’est un lien.
On l’emploie sans y penser, mais il transforme un simple prénom en écho d’affection. Même entre amis, ou entre générations. Et pour moi, entendre “Stéphane jan” de la bouche de ma tante, c’est encore plus touchant que mille compliments.
Rouge comme la passion, comme les joues qui rougissent, comme l’émotion qui monte. En arménien, karmir n’est pas seulement une couleur : c’est un symbole. C’est le feu du cœur, le regard brûlant, l’intensité des sentiments.
On retrouve ce mot dans la poésie, les chansons populaires, les descriptions d’amants timides ou de promesses murmurées à la tombée du jour.
Le cœur, bien sûr. Comment parler d’amour sans évoquer sird ? En arménien, c’est un mot qu’on n’emploie pas à la légère. Il est souvent utilisé dans des expressions puissantes, comme “Sird@ qez e” – “Mon cœur est à toi”.
Mais aussi dans les blessures : “Sirds kotrvec” – “Mon cœur s’est brisé”. L’amour n’est jamais sans risque, et le cœur arménien le sait bien.
Ce mot signifie littéralement “mariage”, mais il dit beaucoup sur l’aboutissement de l’amour dans la culture arménienne. Le harsanik n’est pas qu’un événement : c’est une fête des familles, des villages, un rite sacré.
Dans les chants traditionnels, le mot apparaît souvent comme une promesse lointaine, un rêve partagé : “Mi or harsanik unenq” – “Un jour, on aura notre mariage”.
Voilà peut-être l’expression la plus célèbre et la plus bouleversante. Littéralement : “Que je prenne ta douleur”. C’est dire à l’autre : “je suis prêt à souffrir pour toi”. Pas par obligation, mais par amour pur.
Ce n’est pas seulement romantique, c’est presque sacré. On l’utilise entre parents et enfants, entre amis très proches, et bien sûr entre amants. Un amour qui se donne jusqu’au sacrifice.
Expression poétique, mystérieuse, presque incantatoire. Elle signifie que le regard de l’autre est tout pour soi. Une façon détournée mais puissante de dire “je t’aime”, sans jamais le prononcer.
Dans les contes arméniens, les yeux sont les témoins de l’âme. Dire “Achk’erd im en”, c’est s’unir à l’autre dans une intimité profonde, presque silencieuse.
Plus rare, mais d’une poésie à couper le souffle. “Mon nom est à toi” : une façon ancienne de dire qu’on appartient à l’autre, dans le respect et la confiance.
Dans la tradition, donner son nom, c’était se lier à jamais. C’est un geste fort, un vœu, une offrande. Une promesse murmurée dans une langue qui sait dire l’amour sans le crier.
On l’entend souvent dans les films, les chansons. C’est le verbe du frisson, du trouble. “Siraharvel em” – “Je suis tombé amoureux”. Rien que de le dire, le cœur bat plus vite.
Et parce qu’on a tous besoin d’un petit lexique à portée de main, voici un tableau pour vous aider à vous y retrouver :
| Français | Arménien | Prononciation |
|---|---|---|
| J’aime | Սիրեմ | Sirem |
| Mon cœur | Սիրտ | Sird |
| Belle / Beau | Սիրուն | Siroun |
| Mes yeux sont à toi | Աչքերդ իմ են | Atchkèrd im en |
| Je suis tombé amoureux | Սիրահարվել եմ | Siraharvel em |
Il n’y a pas de formule magique pour dire “je t’aime”. Mais parfois, il suffit d’un mot juste, d’une inflexion sincère, d’une expression ancienne portée par les siècles. La langue arménienne, avec ses images et sa douceur, nous offre ce luxe rare : celui de dire l’amour comme un vrai poète. Alors pourquoi ne pas s’en inspirer ?