Nos jeunes prodiges à l’oeuvre !

Chronique des journées parisiennes…

Le Paris d’Aznavour et de Piaf, de Messiaen et de Ravel, de Carzou et du Corbusier, la ville des arts et des plaisirs, a accueilli les jeunes musiciens arméniens avec les giboulées de mars et les chauds rayons du soleil, brillant de temps en temps dans un ciel printanier nuageux …

Une dizaine de brillants concerts dans diverses salles de Paris et des villes des alentours : Issy-les- Moulineaux, Clamart, Alfortville… Des soirées – concerts inoubliables dans les conservatoires Jean-Baptiste Lully de Puteaux et Dutilleux de Clamart, à l’école Tarkmantchats d’Issy, dans une Maison de Retraite clamartoise pour personnes nécessitant une prise en charge particulière, dans des clubs de musique parisiens et des églises…

La capitale européenne, qui connaît bien les tendances musicales du monde, dicte le goût et le style de la mode et la qualité de l’art ; elle a été un véritable examen pour les jeunes musiciens du programme Nouveaux Noms d’Arménie qui s’étaient préparés sérieusement et avec une grande responsabilité à cette tournée française 2023.

Avant cela, dans un passé pas si lointain, ils avaient déjà eu de nombreuses occasions de présenter leur art, non seulement à Paris, mais aussi dans diverses villes du nord et du sud, de Dunkerque et Douai à Nice et Marseille...Public français exigeant, qu’il est difficile de surprendre ! Cependant, ce qui s’est passé après chaque concert des Nouveaux Noms, est difficile à décrire par des mots. Pour nos compatriotes vivant en France, les concerts de jeunes musiciens arméniens étaient une belle occasion d’admirer et d’être à nouveau fiers de nos talents, et, pour le public professionnel étranger d’apprécier l’art des futurs artistes et le travail de leurs professeurs. Un accueil chaleureux partout, des évaluations élevées et des paroles enthousiastes d’experts. L’un après l’autre, les jeunes et adolescents solistes, dont chacun est déjà lauréat d’honneur de concours nationaux et internationaux, et possède une riche biographie de concert, apparaissaient sur scène, comme s’ils étaient les pétales d’un grand et lumineux bouquet de fleurs, se distinguant par leur agréable attitude scénique, et le comportement détendu caractéristique d’un véritable artiste. Leurs performances se terminaient partout par des ovations debout. L’énergie qui se propageait grâce aux interprétations des jeunes musiciens attirait le public avec une puissance inexplicable, le captivait avec sa simplicité apparente extérieure, mais en même temps avec une maturité inhabituelle pour leur âge. Cette fois, en plus des œuvres solo et d’ensemble classiques et modernes d’Europe occidentale, ils avaient également préparé des œuvres d’auteurs arméniens, présenté nos mélodies nationales interprétées par des instruments folkloriques : Grégoire de Narek et Komitas, Sayat-Nova et Ekmalyan...

Le duduk de Tatul Hambardzumyan parlait au public, le duo de kanonistes Meri Musinyan-Kristiné Yengoyan éblouissait par son talent et sa maitrise. Le violoniste de 13 ans Davit Babayan et la pianiste et concert master Maria Nersisyan, de 13 ans également, captivaient par leur sincérité. La chanteuse Ani Margaryan soulevait des vagues d’émotion dans le cœur du public avec son interprétation des chants folkloriques arméniens. À leurs côtés, la pianiste Aida Avanesyan et le clarinettiste Eduard Khorozyan brillaient par leurs virtuosités performantes. La suite créée sur la base de mélodies d’Aram Khatchaturyan, dont l’auteur est le jeune violoniste Aram Krishchyan, était une dédicace au 120 ème anniversaire du grand compositeur.

Les arrangements - opus d’Aram sur les thèmes des chefs-d’œuvre de la musique mondiale (JS Bach/Carl Orff/Carl Jenkins- Gershwin/Bernstein, Tchaïkovski/Piazzolla, etc.), interprétés avec son frère, le violoniste-pianiste Artur Krishchian, étaient accueillis avec un enthousiasme particulier par le public.

Lire la suite, voir site de la SFPA plus bas