CINÉMA

C’est bien « Celui qu’on attendait »

Mercredi 29 mars, à l’occasion de la projection exceptionnelle du film de Serge Avédikian

« Celui qu’on attendait » au Christine Cinéma Club, avec Patrick Chesnais dans le rôle principal et Arsinée Khanjian, a réuni le réalisateur et son acteur, ainsi que Jean-Christophe Buisson, journaliste co-directeur du Figaro Magazine et Tigrane Yégavian, journaliste multi-cartes, pour une soirée placée sous le signe de la situation actuelle au Haut Karabagh et en Arménie. En présence de Arthur Arzoyan (acteur) qui joue le benêt du village, Frédéric Niedermayer (Moby Dick Films), Jean-Fabrice Janaudy (Les Acacias).

Serge Avédikian

« Celui qu’on attendait » est un film épique, sensible, tendre et joyeux à la fois. Il s’agit de l’histoire d’un acteur (Jean-Paul Bozec), qui, au retour d’un spectacle joué en Azerbaïdjan se retrouve perdu au milieu de nulle part à la suite de la panne de son taxi. Il franchit à pieds la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sans le savoir. A cet instant tout va basculer pour lui qui veut absolument rentrer en France. A la suite d’un quiproquo sur la personne il sera retenu sur place à son corps défendant pour vivre une aventure à l’arménienne. Celles et ceux qui n’ont pas vu ce film, sorti en 2016, ont manqué un très bon moment de cinéma avec un formidable Patrick Chesnais et des acteurs arméniens à la hauteur de l’enjeu créé par Serge Avédikian.

De nouvelles projections seraient dans les cartons. Aux assos arméniennes de se signaler si intéressées par une projection dans leurs villes en présence de Patrck Chesnais et Serge Avédikian. On peut contacter S. Avédikian via Facebook.

Cette projection a été le prétexte d’un débat sur la situation au Karabakh et en Arménie auxquels se sont prêtés les journalistes Jean-Christophe Buisson et Tigrane Yégavian.

Jean-Christophe Buisson, très impressionné par le film, a salué le travail exceptionnel de Serge Avédikian et de Patrick Chesnais. Il a témoigné de ses voyages en Arménie et aux avant-postes de l’Artsakh, déclarant que « les Arméniens attendent toujours quelque chose de la France ».

Tigrane Yégavian, quant à lui, s’est livré à un long exercice de pédagogie historique et géographique, lui qui n’était pas préparé à ce bouleversement de situation au Caucase. Dans son préambule il rendra hommage aux jeunes arméniens épris de liberté.

Patrick Chesnais a fait part de son ressenti à la suite de ce tournage et il a interrogé les intervenants sur la situation qui prévaut dans la région.