TRADUCTION Rubrique

Valérie Manteau en Arménie pour son livre « Le Sillon »


Dans son premier ouvrage, Valérie Manteau se confrontait à un sujet impossible à écrire : le souvenir de ses confrères de Charlie Hebdo. Pour son second roman, Le Sillon, elle se penchait sur un autre destin funeste, celui du journaliste Hrant Dink. Ce mélange entre roman, autofiction et documentaire - une jeune femme rejoint son amant à Istanbul, une ville qui se défait au rythme de la violence d’État, alors qu’elle-même se met à écrire sur le destin de Hrant Dink qu’elle découvre - a reçu le prix Renaudot. Une satisfaction pour celle qui se félicite d’être ainsi le relai d’une histoire peu connue en France : «  Au-delà de mon cas personnel, je suis particulièrement heureuse que le prix Renaudot tombe sur un livre comme celui-ci, qui parle de choses dont, je trouve, on ne parle pas assez », nous confiait l’auteure Valérie Manteau. Une belle mise en lumière pour un ouvrage qui est un hommage splendide et doux, souvent drôle, magnifiquement vivant dans son désarroi. Et dont l’enjeu est de passer un relai car, « pourquoi est-ce qu’on fait des livres, si ce n’est pour garder trace de la mémoire de quelque chose ?  », pense l’auteure. En nous invitant dans le parcours de cette femme, Valérie Manteau nous entraîne dans un tourbillon immobile où se fondent une histoire d’amour et une ville qui joue avec le chaos. À un moment où tout s’effondre, quel destin choisir ? Quand une ville devient le point de friction entre Orient et Occident, comment fermer les yeux ?

Son ouvrage a été traduit en arménien. Elle a atterri à Erevan pour le présenter, et relaie son séjour sur son compte Twitter.

par Claire le vendredi 15 janvier 2021
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