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L’Azerbaïdjan doit être tenu pour responsable de la destruction du patrimoine culturel arménien


Ottawa - Aujourd’hui, le Comité national arménien du Canada (CNAC) marque avec tristesse le 13e anniversaire de la destruction du cimetière historique arménien de Djulfa par l’Azerbaïdjan. Le CNAC demande au gouvernement canadien de tenir l’Azerbaïdjan responsable de la destruction systématique de sites et monuments historiques, culturels et religieux arméniens.

Le 10 décembre 2005, dans le cadre d’une politique de haine et de destruction sanctionnée par l’État, le gouvernement azerbaïdjanais a lancé le projet de démolition du cimetière arménien historique de Djulfa. Djulfa est une ancienne ville arménienne actuellement située en Azerbaïdjan. Cela a porté le coup final aux 10 000 khachkars (croix de pierre), sculptés à la main avec minutie et érigés depuis le 6e siècle jusqu’au 17e siècle. À travers les khachkars est exprimée une forme d’art arménien unique de sculpture sur pierre, dont l’UNESCO a reconnue l’importance culturelle et religieuse pour le peuple arménien. Sa beauté, ses détails et son importance font partie du patrimoine culturel immatériel commun de l’humanité et les khachkars ont été identifiés comme nécessitant une sauvegarde urgente.

Le 15 décembre 2005, la destruction finale était terminée. Environ 200 soldats azerbaïdjanais se sont rassemblés à la frontière irakienne entre Nakhichevan et l’Iran pour profaner les pierres tombales du cimetière arménien de Djulfa. Le cimetière a depuis été remplacé par une base d’entraînement militaire azerbaïdjanaise.

En dépit de preuves claires et de condamnations par des organismes internationaux tels que le Parlement européen et le Conseil international des monuments et des sites, les autorités azerbaïdjanaises continuent de nier ce crime, tout en encourageant la destruction de tous les sites religieux et culturels arméniens du pays.

Shahen Mirakian, président du CNAC, a déclaré : « Comme si l’agression continue de l’Azerbaïdjan contre les républiques d’Arménie et d’Artsakh ne suffisait pas, le déni effronté de ce crime culturel odieux vient ajouter l’insulte au préjudice. Ce n’est pas un comportement que nous, ni la communauté internationale, devrions garder le silence. »

par Jean Eckian le dimanche 9 décembre 2018
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