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L’Occident à nouveau accusé d’utiliser l’Arménie contre la Russie


La Russie a de nouveau accusé lundi les puissances occidentales d’essayer de la chasser du Caucase du Sud en répondant à un haut fonctionnaire britannique qui a félicité l’Arménie d’avoir suspendu son adhésion à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).
À la fin de la semaine dernière, un parlementaire britannique a interrogé le ministre des forces armées, James Heappey, sur « les avantages potentiels pour l’industrie de la défense britannique du retrait de l’Arménie » de l’alliance militaire dirigée par la Russie.
« Il ne s’agit pas encore d’un retrait officiel de l’organisation », a déclaré M. Heappey dans une réponse écrite. « Le Royaume-Uni reconnaît cette décision comme un droit souverain de l’Arménie et travaillera avec les alliés euro-atlantiques pour soutenir l’Arménie face aux menaces de représailles de la Russie. »Le Royaume-Uni est signataire de l’embargo sur les armes décrété par l’OSCE et, à ce titre, tout avantage pour l’industrie de la défense britannique doit s’inscrire dans le cadre des restrictions imposées. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec l’Arménie pour explorer les possibilités d’une coopération plus étroite« , a-t-il écrit. »Nous ne sommes plus surpris par le fait que Londres ait cessé de cacher la nature anti-russe de toutes ses démarches dans l’espace post-soviétique, y compris dans le Caucase du Sud« , a déclaré le ministère russe des affaires étrangères. »Mais les révélations de M. Heappey confirment directement que l’Occident tente de faire de l’Arménie un instrument de sa politique dans la région, dirigée contre Moscou.
Dans des commentaires adressés à l’agence de presse russe RIA Novosti, le ministère a déclaré que la déclaration du fonctionnaire britannique était également une autre « raison de réfléchir pour les politiciens responsables d’Erevan ».
Moscou a formulé de telles accusations à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, alors que les relations russo-arméniennes se sont considérablement détériorées.
Le mois dernier, le premier ministre Nikol Pashinian a annoncé que l’Arménie avait effectivement « gelé » son adhésion à l’OTSC. Au début du mois de février, il s’est rendu à Munich pour assister à une conférence internationale sur la sécurité et rencontrer des responsables occidentaux, dont le chef de l’agence britannique de renseignement extérieur, Richard Moore.
Par la suite, M. Pashinian n’a pas exclu une sortie officielle de son pays de l’OTSC, déclarant que l’alliance militaire devenait une menace pour la sécurité de son pays.
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a rejeté ses affirmations selon lesquelles l’OTSC et la Russie en particulier n’ont pas honoré leurs engagements en matière de sécurité envers l’Arménie. M. Lavrov a déclaré que la Russie « reconsidérerait » sérieusement ses relations avec Erevan si cette dernière continuait à s’éloigner de son allié traditionnel et à s’aligner sur l’Occident.

par La rédaction le mardi 12 mars 2024
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