« ARMÉNIE LA VALSE MACABRE » Rubrique

Quel est l’impact du conflit avec l’Azerbaïdjan, sur la jeunesse arménienne ?


C’est une danse bien étrange dans laquelle nous entraîne le journaliste réalisateur Romain Poisot.
Pour son tout premier documentaire auto produit, il a souhaité mettre en lumière une société arménienne prise dans la spirale d’une guerre qui ne s’arrête jamais. « Il y a eu la guerre avec l’Azerbaïdjan dans les années 1990, la guerre des 44 jours, le blocage du corridor de Latchine puis les attaques successives de l’Azerbaïdjan sur le territoire souverain arménien. Je souhaitais savoir comment les enfants peuvent grandir et se construire dans un pays constamment sous tension » raconte Romain Poisot. « Je me suis rendu compte que la blessure était profonde, que les enfants perdaient leur innocence très tôt, qu’ils grandissaient bien trop vite malgré eux, car confronté à la réalité dès le plus jeune âge » dit-il.

PNG - 906.1 ko

Le documentaire de 40 minutes se déroule en banlieue d’Erevan, à Vanadzor et autour du lac Sevan, il s’agit d’une série de portraits de famille, d’enfants ayant perdu leur père, d’adolescents ayant combattu « On voit bien dans le documentaire que les arméniens veulent se défaire de ce déterminisme, sortir une bonne fois pour toute de ce conflit, mais ils n’en ont pas l’occasion, ils sont constamment sur leurs gardes, les enfants sont les premières victimes de ce climat anxiogène » regrette t-il.

Plus qu’un documentaire : Un docu concert

Le documentaire a été adapté, remanié pour être projeté et joué en live par les musiciens « je souhaitais faire vivre la musique indépendamment du projet, d’ailleurs un album Arménie la valse macabre sort fin septembre. La musique du documentaire raconte aussi sa propre histoire, elle est étroitement liée à la vidéo mais aussi et surtout aux photographies de Jean-Daniel Henry. » nous explique Romain Poisot. C’est une première dans ce format, en plus de la version classique, le documentaire a été rallongé entre chaque séquence grâce aux photos de Jean Daniel henry qui a accompagné le réalisateur en Arménie. Sur ces moments d’apesanteur, les musiciens improvisent et donnent à chaque projection leur interprétation en direct, du documentaire.

Une exposition photographique immersive

Jean-Daniel Henry photographe a suivi le réalisateur en Arménie.
Un autre angle, l’œil du photographe parfois précis lorsqu’il s’agit de capter la singularité du moment, parfois plus large lorsqu’il s’agit de mettre en abyme le contexte et l’environnement de cette Valse Macabre. A chaque projection, une exposition photographique nommée « sur les routes d’Arménie » est organisée

Les dates à retenir :

le 23 novembre au !POC ! d’Alfortville pour une projection, concert et exposition
le 13 octobre à l’oreille cassée de Combs-la-ville pour une projection concert
le 7 novembre au cinéma l’Ermitage de Fontainebleau pour une projection, conférence débat.

Maison de la culture arménienne de Paris : Début octobre

Le dossier de presse PDF - 6.1 Mo

liens vers le documentaire sur les réseaux : https://www.facebook.com/profile.php?id=100091122721551
https://stefrault.bandcamp.com/album/arm-nie-la-valse-macabre-b-o
https://www.instagram.com/armenie_la_valse_macabre/

par Jean Eckian le mardi 12 septembre 2023
© armenews.com 2024




 
Thèmes abordés