PRESENTATION LIVRE Rubrique

Les mémoires de Garbis Nigoghossian


Pascal Doll maire d’Arnouville, Monika Arakelyan-Chukurian traductrice de l’ouvrage et Charles Garbis Nigoghossian

Le 22 avril, à l’issue de la commémoration du génocide des Arméniens qui s’est tenue dans la ville d’Arnouville, a eu lieu à l’Espace Charles Aznavour de cette ville la présentation du livre de Charles Garbis Nigoghossian « Artsakh, l’épreuve – Shekher, ma peine », organisée par la Mairie sous l’impulsion de son Maire, Monsieur Pascal Doll, et de son adjointe à la culture, Madame Nektar Balian qui étaient tous deux présents, ainsi que Monsieur François Pupponi.

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François Pupponi et Charles Garbis Nigoghossian

Charles Garbis Nigoghossian est une personne très dévouée à l’Artsakh. Il y est aimé et connu pour ses actions de bienfaiteur, notamment pour la construction de l’école dans le village de Shekher. Ce village, de la région de Martuni, où il a construit l’école qui portait le nom de ses parents est occupé par l’Azerbaïdjan depuis la guerre de 44 jours de 2020.

Dans ce livre, Charles Garbis Nigoghossian a écrit sa biographie sur ses actions à Shekher et ses rencontres. Il y décrit la raison pour laquelle il s’est consacré à l’Artsakh de tout son cœur et de toute son âme, ainsi que sa peine et sa douleur qui ne le quittent plus depuis cette guerre.

Il a raconté, lors de la présentation, la façon dont lui et sa femme Nicole ont fait connaissance avec le président de l’Artsakh, Arkady Ghukasyan lors d’un voyage en France. Ils ont parlé de la victoire de la guerre d’Artsakh, de la nature de l’Artsakh, de son peuple hospitalier. Tout en répondant aux questions de Charles Garbis Nigoghossian, Arkady Ghukasyan lui a dit qu’ « il vaut mieux venir en Artsakh et voir de ses propres yeux ».

Peu de temps après, en automne de l’année 2000, Charles Garbis Nigoghossian et sa femme Nicole se rendent en Artsakh à son invitation.

Ils y sont reçus très chaleureusement et rencontrent son gouvernement, les membres de son assemblée nationale et ses habitants. Ils visitent certain de ses sites touristiques, se rendant notamment à Shushi et aux monastères d’Amaras, de Dadivank et de Gandzasar, et tombent amoureux de l’Artsakh.

A Gandzasar, lors de leur première visitent, ils écoutent le discours de Zhanna Galstyan, députée de l’Assemblée nationale d’Artsakh, qui décrit la guerre d’Artsakh qui a eu lieu en 1990-1994. A ce moment, Charles Garbis Nigoghossian a une révélation et souhaite se rendre utile à l’Artsakh d’une manière ou d’une autre.

Avec le Premier ministre de l’époque, Anushavan Danielyan, ils décident de construire une école dans un village. De nombreux villages avaient besoin d’une école. Pour que le choix soit juste, il pose son doigt, les yeux fermés, sur une carte. C’était sur le village de Shekher.

Ainsi, grâce à Charles Garbis Nigoghossian, cette école a été construite en 2002.

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Quelques années après, une salle de sport nommée « Monte Melkonyan » a également été construite.

Lors de l’inauguration de celle-ci, le 22 octobre 2018, une délégation d’élus français l’a accompagné. Etaient présents Messieurs François Rochebloine, François Pupponi et Pascal Doll, ainsi que le représentant de la république d’Artsakh en France, Monsieur Hovhannès Guévorkian.

A cette occasion, la charte d’amitié entre Arnouville et Shekher a été signée dans cette salle de sport, étant rappelé que celle-ci a été annulée par la justice.

Pendant toutes ces années, Charles Garbis Nigoghossian s’est rendu 33 fois en Artsakh.

Le village de Shekher est donc désormais sous le contrôle de l’Azerbaïdjan ; il n’y a plus d’élève arménien à l’école. Il faut espérer que Shekher sera un jour libéré des Azéris.

Les mémoires de Charles Garbis Nigoghossian « Artsakh, l’épreuve – Shekher, ma peine » se composent de deux parties, la première en français, et la seconde sa traduction en arménien.

Pour toute information : [email protected]

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Monika Arakelyan-Chukurian

par Naïri le dimanche 23 avril 2023
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